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Pascale Semiao-Rabilloud, directrice Europe du Sud et de l’Ouest de l’entreprise Amoena le leader de la prothèse mammaire externe et de lingerie post-opératoire.

« Nous accompagnons les femmes qui ont subi une ablation d’un sein. On ne peut pas vendre nos produits comme on vend une boîte de médicament. L’éthique, le respect de la patiente sont au cœur de nos valeurs. Notre but : les aider à reprendre confiance en elles, à restaurer leur estime d’elle-même. Nous touchons à leur intimité, à une symbolique forte autour du sein » explique cette chef d’entreprise passionnée par son métier et habitée par une mission. « J’ai commencé dans le secteur du matériel orthopédique quand le fondateur d’Amoena, Cornelius Rechenberg, m’a proposé de développer la marque en France il y a plus de 30 ans ». Sa réussite repose notamment sur ses multiples partenaires.
Au centre du métier : les femmes et leurs besoins, leurs attentes. Pour rester en parfaite adéquation avec son marché, Amoena s’est constitué un réseau de vendeurs spécialisés qui sont eux même formés aux produits et à la démarche maison. « Chez nous, la formation est très importante, nous avons d’ailleurs un agrément officiel d’organisme de formation » précise-t-elle. Et bien entendu des femmes atteintes d’un cancer du sein sont intégrées dans les modules de formation. Leur témoignage reste déterminant. « Ce sont nos ambassadrices » précise-t-elle, n’hésitant pas à leur confier des missions commerciales au sein d’Amoena. « Nous restons à l’écoute en permanence. Dans les cabines d’essayage beaucoup de sujets sont abordés entre nos revendeurs et les patientes. Elles sont souvent démunies, isolées par la maladie, nous nous efforçons de partager des informations et de les orienter. Depuis plus de 20 ans nous œuvrons aussi aux côtés des associations de patientes. » Le réseau est très important pour elles et facilite la réinsertion sociale et professionnelle après la maladie. Dès la sortie de l’hôpital, Amoena met à leur disposition un kit qui contient une brassière post opératoire et une brochure d’informations.
« Nous participons toujours aux manifestations grand public d’Octobre rose. C’est pour nous l’occasion de soutenir des associations comme La Niaque dont les activités vont dans le même sens : accompagner les femmes dans leur parcours et rester mobilisées». Fidèle à son fondateur, ingénieur en matériaux, l’entreprise est en lien permanent avec les chirurgiens, les kinés ou encore les pharmaciens et orthopédistes pour proposer les solutions les plus adaptées.
« Il faut savoir que seulement 30 % des femmes vont demander une chirurgie de reconstruction du sein, les autres vont se réinventer autrement » analyse Pascale Semiao-Rabilloud. « Je m’étais engagée dans des discussions auprès des autorités sanitaires pour que les prothèses externes soient totalement prises en charge par la sécurité sociale. Ce qui est le cas en France depuis 2016 ». Mais la lingerie postopératoire ne l’est toujours pas alors qu’il existe une participation financière en Espagne par exemple. Aujourd’hui le département recherche d’Amoena se concentre sur des textiles médicaux adaptés aux lymphœdèmes pour améliorer encore la qualité de vie des femmes.