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Portrait d'Alexandra Mathiolon, PDG de l'entreprise Serfim
Portrait d’Alexandra Mathiolon, PDG de l’entreprise Serfim

Interview d’Alexandra Mathiolon, PDG de Serfim, entreprise familiale indépendante, de près de 2 800 salariés, œuvrant dans des métiers historiquement liés aux travaux publics.

Vous avez apporté votre soutien à La Niaque l’Asso. Comment avez-vous entendu parler de son existence et de ses missions ? Quelles sont les raisons de ce soutien ?
« Nous avons découvert l’association à la faveur d’une mise en relation entre Sophie Caruso, la fondatrice et présidente de La Niaque, et mon père Guy Mathiolon -président du conseil de surveillance de SERFIM.

L’entreprise a créé son propre fonds de dotation en 2015, SERFIM Mécénat, avec pour ambition d’accompagner des projets en lien avec les valeurs que nous défendons dans l’entreprise. Ce fonds a pour objectif d’appuyer des initiatives locales, dans les territoires sur lesquels nous sommes implantés, et soutenir des associations qui œuvrent dans les domaines de la solidarité, de la santé, de l’égalité pour tous, mais aussi de la protection de l’environnement, le sport ou encore la culture.

Depuis deux ans maintenant, nous avons élargi le spectre de nos soutiens en aidant des associations dans lesquelles nos collaborateurs sont impliqués. Ce sont au total 42 projets concrets et variés que nous avons découverts et surtout suivis tout au long de ces deux dernières années.

L’association La Niaque, et son programme d’accompagnement des personnes touchées par la maladie, intègre parfaitement nos champs prioritaires d’action en matière de RSE : promouvoir la sécurité, l’égalité, la santé et le bien-être pour tous. Nos collaborateurs sont notre ressource la plus précieuse, et nous avons à cœur de protéger leur santé physique et mentale. Il nous semblait ainsi tout naturel de soutenir la Niaque et infuser auprès de nos équipes tous les enseignements et les bonnes pratiques à mettre en place dans le cadre d’un accompagnement de collaborateur touché par une longue maladie. »

En tant que dirigeante d’une grande entreprise de plus de 2000 salariés, avez-vous un dispositif d’accompagnement en direction de vos employés frappés par une longue maladie ?
« A l’heure actuelle nous n’avons pas de programme spécifique associé aux longues maladies, et tisser des liens avec des associations telles que La Niaque est un moyen pour nous d’enrichir nos compétences en la matière et sensibiliser nos collaborateurs sur le sujet. »

Avez-vous une approche particulière en matière de prévention des risques dans un contexte où le nombre de cancer ne cesse d’augmenter, mais aussi les cas de burn-out ?
« Chez SERFIM, nous avons une approche proactive et intégrée de la prévention des risques. Nous évoluons dans un secteur plutôt accidentogène, prendre soin de nos équipes fait partie de notre ADN. Nous avons lancé cette année une feuille de route baptisée Prevent’im qui vise à réduire l’accidentologie de moitié à horizon 2026 et renforcer notre culture de la prévention. La sécurité prime sur tout !
Nous avons une Commission prévention qui se réunit régulièrement pour faire le point sur les résultats sécurité et partager les bonnes pratiques déployées au sein des filiales du groupe. Plusieurs temps forts et challenges internes axés autour de cet enjeu majeur de la sécurité, à l’image du Mois de la prévention ou encore de notre challenge SERFIM d’or, qui récompense nos filiales les plus vertueuses en la matière.
La sensibilisation est chez SERFIM un des leviers fondamentaux et nous agissons dans trois secteurs :  
Le sport où nous sommes partenaires historiques du LOU rugby et de l’LDLC ASVEL féminin. Nous organisons chaque année notre challenge interne le Serfisport. Nous soutenons aussi des associations sportives, participons au Marathon du Beaujolais, au Challenge « A Vos Baskets » du Centre Léon Bérard …  
Dans le domaine de la santé mentale :  nous avons mis en place pour nos salariés une ligne d’écoute psychologique disponible 24/24h, 7/7j qui offre un espace confidentiel de discussion avec des professionnels de la santé mentale ainsi qu’un service d’assistance sociale pour répondre aux aléas de l’existence. Enfin, nous pratiquons « le test KARASEK « dans certaines de nos filiales, pour évaluer et gérer le stress au sein de nos équipes. 
Enfin nous avons aussi ciblé l’alimentation : nous sensibilisons nos équipes lors de nos événements d’entreprise en proposant des produits locaux et de saison, nous faisons livrer des paniers de fruits dans certaines de nos filiales, ou organisons encore des campagnes de communication pour promouvoir une alimentation durable. »

Et plus globalement quelle est votre vision du rôle que l’entreprise peut ou doit jouer en matière de responsabilité sociétale ? Pensez-vous que les entreprises ont un rôle particulier à tenir ?  Quels sont vos engagements en matière de RSE ?
« En tant que PDG d’une ETI familiale, j’ai à cœur d’intégrer pleinement les dimensions sociales et environnementales comme curseurs de lecture de l’entreprise. La politique RSE est au cœur de notre stratégie, c’est une boussole qui oriente nos choix pour tous nos projets présents et futurs.
Notre politique RSE est matérialisée en 5 axes. Le premier axe est entièrement dédié à la question sociale : santé, bien-être, qualité de vie au travail, égalité des chances, etc. Nous reconnaissons par cet engagement quotidien que l’enjeu de la santé au travail est essentiel, non seulement pour le bien-être individuel de nos collaborateurs, mais aussi pour la performance globale de l’entreprise. En somme, nous considérons que la santé de nos collaborateurs sous ses différents aspects (physique, mentale) est un pilier fondamental de notre pérennité.  
Nos axes 2,3 et 4 sont entièrement dédiés à la question environnementale. Commet réduire notre empreinte carbone, aménager durablement les territoires par nos métiers, régénérer la biodiversité. Le 5e et dernier axe de notre politique RSE concerne la gouvernance, que nous souhaitons indépendante et juste, et qui mobilise nos parties prenantes.
Je suis convaincue que les entreprises ont non seulement la capacité mais aussi la responsabilité de jouer un rôle actif dans la promotion d’un avenir plus durable et équitable. Nos engagements en matière de RSE reflètent notre détermination à intégrer ces valeurs dans notre stratégie afin d’avoir un impact positif sur la société et l’environnement. Nous  nous sommes appuyés sur ces engagements pour formaliser notre stratégie 2030, qui vise à aligner l’ensemble de nos métiers sur notre raison d’être afin de répondre aux grands enjeux environnementaux et sociétaux qui nous font face. »